Une faible pression urbaine mais des enjeux qualitatifs et de consommation d’espace
Les espaces urbanisés sont largement minoritaires sur le périmètre d’étude, si l’on excepte quelques bourgs le long des 2 axes de circulation. L’emprise foncière de la tâche urbaine ne représente que 1,4 % du territoire.
Des silhouettes inscrites dans le grand paysage à préserver
L’espace est un atout, voire un argument du choix d’implantation dans un village éloigné des services. Cependant la menace de l’explosion de ces extensions non maîtrisées est un phénomène qui risque de dégrader les paysages villageois, tout comme le phénomène de signalétique peu harmonisé et parfois anarchique de l’offre touristique et commerciale.
Une part importante de logements peu ou pas occupés
Le parc de logement se caractérise par l’importance des résidences secondaires (25 %) et des logements vacants (12 %) et un parc majoritairement ancien.
Une économie à dominante agricole et touristique, étroitement liée aux ressources locales
Situé en zone défavorisée, en zone de montagne pour une grande part, le monde agricole doit surmonter des handicaps liés au contexte pédoclimatique méditerranéen.
Des pratiques viticoles se développent avec notamment la reconversion en bio. Globalement l’activité agricole est en recul sur le territoire.
Malgré ces nouvelles dynamiques d’installation (en bio, hors du cadre familial, des femmes, en cave particulière…) ainsi que la recherche de diversification avec le développement de productions anciennes ou de niches (oliviers, truffes, plantes aromatiques et médicinales, apiculture, maraîchage…), cette situation de déprise agricole a des répercussions importantes en termes économiques, en matière environnementale et paysagère, avec l’apparition de friches, la fermeture progressive des milieux.
L’accès au foncier constitue un frein important à l’installation.
D’un point de vue touristique, l’œnologie et la gastronomie apportent un nouvel élan à l’économie locale.
Un territoire peu pollué, véritable espace de respiration
Le territoire de projet de PNR Corbières-Fenouillèdes est globalement très peu pollué. Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et d’oxyde d’azote (NOx) sont très faibles. Les émissions d’oxyde d’azote sont principalement liées au trafic routier.
Une qualité exceptionnelle des paysages nocturnes due à une très faible pollution lumineuse.
Une gestion des déchets bien organisée par de multiples acteurs… un enjeu majeur pour la protection de l’environnement, mais aussi un potentiel pour le développement d’une économie circulaire.
Une vocation touristique autour du patrimoine culturel
Catharisme, Préhistoire, Paléontologie constituent trois axes d’une offre patrimoniale de renommée internationale, les activités de pleine nature sont sources de dépaysement, de découverte, de compréhension de la nature et des milieux encore peu valorisées, l’agritourisme et œnotourisme demeurent des domaines à conforter et à promouvoir.
Le potentiel d’offre de visites et d’activités est riche et varié, mais reste à développer et à orienter vers un tourisme durable.
Les capacités d’accueil touristiques sont relativement assez faibles et se caractérisent principalement de meublés et de résidences secondaires. Les schémas locaux d’organisation touristique réalisés pointent un besoin d’accueil hôtelier, notamment pendant la période estivale et une montée en gamme des hébergements existants.
Une économie forestière en devenir
Ainsi, la part des forêts domaniales dans la production de bois est importante. Plusieurs forêts domaniales ont un caractère emblématique et recèlent des peuplements forestiers remarquables. Les bois exploités sur le territoire connaissent différentes destinations. La majorité est exportée hors du département, en l’absence de possibilité de traitement et de transformation au niveau local pour le bois d’œuvre et le bois industrie.
Le bois-énergie représente un potentiel important et la mise sur pied d’une filière fait l’objet de réflexions de la part des acteurs du territoire.
Un tissu économique devant s’adapter aux handicaps
Le territoire est majoritairement agricole, avec une population âgée et un fort taux de chômage. Des dynamiques autour de la création d’activités existent et les problématiques sont à nuancer selon les secteurs.
Le territoire est maillé d’un tissu de très petites entreprises, composées en grande majorité du seul chef d’entreprise.
La dynamique de celles-ci est assez stable ces dernières années et à corréler avec le développement de l’auto-entreprenariat. Les secteurs du commerce, de la restauration et de l’hébergement sont particulièrement présents dans cette dynamique de création en raison de la vocation touristique du territoire, ainsi que celui du bâtiment dont l’éco-rénovation et celui des services.
Le taux de chômage est élevé alors que le taux d’activité de la population reste assez faible, les difficultés d’accès à l’emploi et le risque d’exclusion sont particulièrement forts chez les jeunes.
L’accès au très haut débit constitue encore un défi majeur. À l’ère de l’économie numérique, le développement et la diversification de l’activité économique du territoire, l’accueil de nouvelles activités, sont très liés à l’accès au très haut débit ainsi qu’à la couverture mobile.
Des potentiels, initiatives pour l’éducation à l’environnement et au développement durable
La richesse du patrimoine naturel, paysager et culturel, la qualité des ressources mais aussi la compréhension des risques et menaces auxquelles elles sont exposées, offrent un terrain et une matière particulièrement adaptés et diversifiés pour engager une politique coordonnée d’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD), et d’éducation au territoire.
Des acteurs impliqués interviennent régulièrement et organisent régulièrement des sorties, conférences, débats sur le territoire, des sites patrimoniaux sont dotés de services d’animation pédagogique.